Être Maman: Entre la Bibitte à Patates et le Phare Discret

 

Quand je suis revenue de la réadaptation et de l’hôpital 

Être maman, tsé, c'est une job à temps plein, non payée,

Où tu cours partout comme une bibitte à patates affolée.

Les "pourquoi?" fusent, les "c'est quand qu'on arrive?" te cognent la tête,

Même après cinq minutes de char, t'as juste envie de faire la grève, honnête!

Les crises de bacon, c'est du grand art, une tragédie en trois actes,

Parce que le toast est pas coupé en triangles, y faut que tu pactes!

Les Lego se multiplient la nuit, une vraie infestation colorée,

Pis tu pries pour pas en écraser un en allant pisser, sacrée marée!

"Maman, j'ai faim!" retentit cinq minutes après le steak-blé d'inde,

Tu te demandes où ça disparaît, cette bouffe, c'est une vraie énigme, mon ami.e!

Cent fois tu répètes : "On met pas ses doigts dans le nez, c'est dégoûtant!",

En croisant les doigts pour qu'un jour, enfin, ils deviennent écoutants.

Le toutou perdu, c'est une mission commando, faut le retrouver vite,

Sinon, la nuit, c'est le chaos, les pleurs, une vraie tempête!

Les fêtes d'enfants, avec leurs clowns bizarres et leurs ballons qui éclatent,

Tu souris, mais dans ta tête, tu rêves d'une retraite dans les Appalaches!

Les bobos, tu les embrasses fort, avec des "pout-pout" supposément magiques,

Mais tu sais bien qu'un pansement et un câlin, c'est souvent plus pratiques.

Coupable de travailler, coupable de rester à la maison, c'est un dilemme constant,

On dirait qu'y a jamais la bonne réponse, c'est vraiment agaçant!

Un gribouillis devient une œuvre d'art, faut bien flatter l'artiste en herbe,

Pis chaque petit exploit, même mettre ses souliers, te rend super fière, quelle gerbe!

Être maman icitte, c'est un cocktail de fatigue et d'amour infini,

Un joyeux bordel organisé, qui, faut l'avouer, nous fait un peu triper aussi!

Pis le temps file, le petit poussin devient un ado un peu ours,

Qui explore le monde avec ses airs importants, son propre discours.

Dans ses yeux parfois rebelles, tu vois encore l'étincelle de l'enfance,

Ça te rappelle les nuits blanches, les premières vacances.

Être maman d'un ado, c'est un nouveau niveau de patience requis,

Entre les silences gênés et les discussions sans fin, tu te sens parfois cuite.

Sa musique étrange vibre dans les murs, un langage codé que tu déchiffres mal,

Tu essaies de comprendre son univers, même si ça te semble sidéral.

Quand il sort le soir, ton cœur fait un petit "clic" d'inquiétude, c'est normal,

Tu espères qu'il est prudent, qu'il a bien compris tes paroles banales.

Tes conseils de vieille école, tu les donnes avec un peu de gêne, faut pas gosser,

Tu dois le laisser s'envoler, même si une partie de toi a envie de le border.

Tu le vois chercher sa voie, trébucher parfois, se relever, questionner l'univers,

Toi, tu restes en arrière-plan, prête à le soutenir, ton rôle est clair.

Tu admires la belle personne qu'il devient, même s'il laisse traîner ses chaussettes sales,

Faut bien le dire, y a des combats que tu perds d'avance, c'est pas une blague banale.

Être maman d'un ado, c'est un drôle de mélange, fierté et petite frousse,

Un sentiment doux-amer, une étude sociologique un peu loufoque.

Tu te souviens des petites mains potelées, des premiers "maman" hésitants,

Et tu vois éclore un jeune adulte, avec ses rêves et ses élans excitants.

Même s'il lève les yeux au ciel quand tu racontes tes anecdotes d'antan,

Tu sais qu'au fond, il y a un lien solide, un souvenir d'enfant.

Être maman à cet âge, c'est devenir un phare discret dans la brume,

Toujours là en cas de besoin, même s'il fait le tannant, y a pas de costume.

Alors tu observes de loin, tu l'encourages à sa manière, tu lâches un peu de lest,

En gardant précieusement les souvenirs du temps où il te collait sans cesse.

Car être maman, c'est une histoire sans fin, une chanson douce qui résonne,

De la couche-culotte au permis de conduire, un amour qui jamais ne détonne!