M’offres-tu un café?

Aujourd'hui, peut-être encore plus qu'hier...

Aujourd'hui, peut-être encore plus qu'hier, je crains le jour où ce froid si froid t'emportera et, pourtant, le doute que tu cesses d'exister très bientôt a été la principale explication de mon amour pour toi.  Pourquoi aura-t-il fallu que je t'aime à la fin de ta vie?  Sûrement parce que j'avais peur des promesses et des serments impérissables, voilà sans doute la raison pour laquelle j'ai pu t'aimer sans effroi, parce qu'avec toi l'éternité n'était pas indélébile, donc je savais que je n'aurais pas le temps de manquer à mon engagement. Ou l'inverse.

Toi qui es encore aux jours d'aujourd'hui source de mon extase, tu seras sous peu le foyer de mon chagrin.  Tout à l'heure, lorsque ce jour où ce froid si froid t'ôtera à moi, je m'efforcerai de me réchauffer l'âme en me remémorant toi.  Aujourd'hui, peut-être encore plus qu'hier, je trouve regrettable que mes heures avec toi soient si peu populeuses et, pourtant, je sais que si elles avaient été plus nombreuses, mon amour pour toi n'aurait jamais vu le jour.  Pas l'inverse.


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