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«Accroche-toi à la vie, tiens-la, serre-la fort!»

La mémoire ne jette jamais rien; elle accumule les jours comme on entasse les vieux objets dans nos greniers.  Elle les met ensemble, les laisse s'ajouter les uns aux autres; décide parfois d'en laisser échapper quelques-uns, puis quand elle fait rejaillir une immense peine ou un souvenir trop cruel, ne reste qu'à ne pas la laisser nous acculer au mur...

«Accroche-toi à la vie, tiens-la, serre-la fort!»

Le Malheur a des griffes acérées et, quand il en a contre nous, il s'acharne avec rage et obstination.  Pas moyen de le coincer.  Il nous fait endurer ses furies par à-coups, une secousse par-ci par-là.  Il nous fait payer d'avance une partie du prix d'un doux instant.

«Accroche-toi à la vie, tiens-la, serre-la fort!»

La mort peut nous paraître très souvent hostile et contre nous, mais c'est en fait une gratification.  Cependant, tant qu'elle n'est pas venue nous cueillir elle-même, notre vie, il faut la durer et l'aimer.   La vie demande beaucoup d'adresse ; il faut être ingénieux pour y jouer sans trop y perdre.  Par acquit de conscience lorsqu'il faut acquitter la facture, vaut mieux l'avoir vécue avec détermination.

«Accroche-toi à la vie, tiens-la, serre-la fort!»


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