Toi la grande Faucheuse
J'ai fini par t'apprivoiser toi la grande Faucheuse, à ne plus te craindre à force de voir des gens que j'aime s'éteindre un à un. Néanmoins, vivre incessamment avec ton épée de Damoclès au-dessus de la tête, c'est éreintant.
Combien de proches encore devront disparaître avant que mon tour ne vienne?
Quelle quantité de cendres encore devront être versées avant que je ne m'effondre?
Bien sûr, tu ne m'as pas uniquement infligé que de deuils asphyxiants, même s'ils sont nombreux à l'avoir été. À l'occasion, tu m'as laissé sentir venir leur dernière heure, ce qui me permettait de leur dire tout ce que je voulais propager avant qu'ils ne me quittent; ce qui rendait aussi du même coup mon chagrin un peu moins lourd. Mais la plupart du temps, tu les as fait s'envoler trop promptement pour que je puisse avoir le temps d'exprimer toute l'affection que j'avais pour eux et, cela, ça m'a fait un mal fou.
Comment vivre le reste de mes jours avec cette contrition?
De quelle façon maintenant pourront-ils savoir qu'ils comptaient beaucoup pour moi?
Toi, la grande Faucheuse, je te livre ce cri du coeur : la prochaine fois que tu te pointeras dans mes environs pour donner l'assaut, prédispose-moi un peu mieux à tout ça. Ne me plante pas là seule avec mon chagrin et le regret de n'avoir pas fait mes adieux à cette personne que tu auras pris sous ton aile. Ne sois pas plus cruelle que tu ne l'es déjà!
Cette dépêche que je te fais parvenir, s'il-te-plaît, pends-en bien soin. À ce moment-là, quand tu devras te manifester à nouveau, peut-être penseras-tu un peu plus à moi avant de m'extirper un des miens. Toutefois, je ne suis pas empressée de te revoir, alors prends ton temps pour réapparaître et, surtout, ne va pas croire que cette dépêche est un procédé pour te pousser dans mes bras. Au contraire, je t'inviterais plutôt à m'oublier!
Combien de proches encore devront disparaître avant que mon tour ne vienne?
Quelle quantité de cendres encore devront être versées avant que je ne m'effondre?
Bien sûr, tu ne m'as pas uniquement infligé que de deuils asphyxiants, même s'ils sont nombreux à l'avoir été. À l'occasion, tu m'as laissé sentir venir leur dernière heure, ce qui me permettait de leur dire tout ce que je voulais propager avant qu'ils ne me quittent; ce qui rendait aussi du même coup mon chagrin un peu moins lourd. Mais la plupart du temps, tu les as fait s'envoler trop promptement pour que je puisse avoir le temps d'exprimer toute l'affection que j'avais pour eux et, cela, ça m'a fait un mal fou.
Comment vivre le reste de mes jours avec cette contrition?
De quelle façon maintenant pourront-ils savoir qu'ils comptaient beaucoup pour moi?
Toi, la grande Faucheuse, je te livre ce cri du coeur : la prochaine fois que tu te pointeras dans mes environs pour donner l'assaut, prédispose-moi un peu mieux à tout ça. Ne me plante pas là seule avec mon chagrin et le regret de n'avoir pas fait mes adieux à cette personne que tu auras pris sous ton aile. Ne sois pas plus cruelle que tu ne l'es déjà!
Cette dépêche que je te fais parvenir, s'il-te-plaît, pends-en bien soin. À ce moment-là, quand tu devras te manifester à nouveau, peut-être penseras-tu un peu plus à moi avant de m'extirper un des miens. Toutefois, je ne suis pas empressée de te revoir, alors prends ton temps pour réapparaître et, surtout, ne va pas croire que cette dépêche est un procédé pour te pousser dans mes bras. Au contraire, je t'inviterais plutôt à m'oublier!
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